« Bonjour à tous.
Il m'aura fallu longtemps avant de
pouvoir infiltrer cette communauté si particulière que celle des
« pilotes de la LFXW ». Mais à force de patience et de pugnacité,
j'ai réussi à approcher ce groupe, objet de toutes mes attentions
et garant de l'obtention d'un futur Prix Nobel pour ma pomme...
J'ai tout
d'abord effectué les études préliminaires en compulsant
les comptes-rendus des précédentes éditions.
Visiblement
échaudés par les déconvenues techniques de la précédentes
soirées, les membres de la Ligue présents (27, un record !) avaient
mis toutes les chances de leur côté pour se rattraper et faire
de cette Soirée Réseau « 7ème du nom » une
réussite.
Vu leurs mines réjouies à la lumière
blafarde du matin du 22 février 2004, la mission m'a semblé accomplie
: la journée, la soirée ainsi que la nuit dans la salle Atlanteam
resteront dans les mémoires ! »
Programme annoncé de ce premier point de rendez-vous : balade touristique et culturelle ! On ne rit pas dans le fond de l'amphi s'il vous plait.
Plébiscité par les participants de la balade de l'édition VI, le dénommé Matrim (un gars qui visiblement oublié qu'on pouvait avoir des cheveux) avait concocté un nouvel itinéraire concentré sur la Rive Droite de la capitale de la France (à savoir la rive nord de la Seine pour les habitants de la Ceinture Extérieure et des Régions Inexplorées de la République).
Le lieu de rassemblement avait été fixé Gare Montparnasse et le moins que l'on puisse dire c'est que tout le monde a eu le bon goût d'arriver à l'heure, y compris les Bretons de service (arrivés par le Breizh Express 999).
Les pilotes les plus endurcis de la Ligue ont eu un peu peur quand ils ont aperçu un dénommé Darkstryder visiblement dans une période revival « Jackson Five », mais mis à part cet incident capillaire, rien à signaler !
Les retrouvailles dans plus anciens individus du groupe côtoyaient les prises de connaissance des nouveaux participants.
Puis le groupe s'est doucement mis en marche, scindé pour l'occasion en groupes plus petits baptisés de nom aussi barbares qu'imprononçables. Ces groupes avaient pour but de faciliter les trajets en métropolitain (ce qui n'avait pas été le cas pour l'édition VI).
Là encore, rien de particulier à signaler si ce n'est que lesdits Barbarian et Stormtrooper n'ont rien trouvé de mieux que de vouloir frauder en essayant de faire valider des tickets datant d'avant la Révolution Française puis en tentant de sauter par dessus le tourniquet d'entrée du Métro... Nous n'en attendions pas moins de Barbarian qui a quand même une réputation de Pirate à tenir. Tout ça s'est fini au guichet, en face d'un agent de la RATP, nettement moins poli que la machine automatique placée 5 mètres sur sa gauche (elle, au moins, affiche un « Bonjour », un « Merci » et un « Au revoir »).
Mademoiselle, merci de cracher votre chewing-gum dans la corbeille.
La balade débuta réellement sur les Champs Elysées pour se poursuivre Place de la Concorde.
Là, arrive le dénommé « Dark Piou ».
Pardon Monsieur ? Ah oui, vous avez raison. Je précise pour l'auditoire
: le préfixe « Dark » semble être porteur d'une symbolique
forte pour les membres du groupe « LFXW ». Il exprime la méchanceté,
la révolte.. ou encore le manque d'inspiration. Pour prendre une comparaison,
c'est le pendant du « MC » des rappeurs (ex : MC Hammer, MC Solaar,
...) ou encore du « Super » des Super-Héros (ex : Superman,
Supergirl, Superdog, Superlatif,...).
Puis après avoir emprunté le Pont de la Concorde et la Passerelle Solférino, les joyeux drilles flânèrent dans le Jardin des Tuileries pour rejoindre le Louvre, sa pyramide et sa Place Carrée.
Encore un coup de métro pour rejoindre Jussieu et la visite les traditionnelles boutiques de comics et autres goodies Star Wars pu avoir lieu. La Cathédrale Notre-Dame vit alors défiler les pilotes de la Ligue. Puis ce fut au tour du Palais de Justice et de la Tour Saint-Jacques d'être spectateurs de la marche glorieuse (qui commençait quand même à devenir un peu longue - j'ai cru entendre d'ailleurs des râles d'agonie et souffles rauques réclamant de la bière sur la fin...).
D'un dernier coup de métro (via la ligne 14 - dernière née du réseau) le groupe rejoignit la place de la Nation, le Cour de Vincennes puis la salle Altanteam où l'attendaient les derniers participants : RedTIE, Justus et Wamba (qui était pourtant présente à la Gare Montparnasse... ne la voyant plus pendant la balade, je pensais qu'elle avait finalement opté pour une fuite discrète et salvatrice...).
A noter, le passage éclair mais très sympathique du dénommé « le p'tit Oweg » (présent lors de l'édition VI) et de l'inénarrable « White Wolf ».
Qui dit nouvelle salle réseau, dit nouveau resto. Aussi les « pilotes » avaient troqué les assiette de cochonnailles et autres chèvres chauds du « P'tit Creux » pour le menu nettement plus traditionnel des « Forgerons ».
Certains pilotes fidèles à leur obédience impériale ou rebelle (concept aux motivations floues reposant souvent sur des leitmotivs alcooliques) se regroupent.
Mais des groupes plus hétéroclites se forment. Des animaux improbables (La Taupe,...) côtoient des robots recomposés non moins improbables (Cyborg-Ninja,...). J'ai même entendu prononcer les noms de Han Solo ou encore Thrawn...Un conseil, ne vous fiez pas aux homonymes. Votre déception serait à la mesure de la horde de pilotes qui s'appellent Luke Skywalker, Darth Vader. (Note de l'ethnologue : afin de s'y retrouver, les pilotes utilisent des codes plus ou moins romantiques pour distinguer les vrais Luke Skywalker des faux... C'est ainsi que nous avons des « Luke13 », des « Luke_force_2 » ou encore des « Luk3_5kyw4Lker ».
Le repas commence, le dénommé « Ace » distribue des versions papier du fanzine « YubYubDromadaire », une parution à but non-lucratif, indéniablement.
D'après l'avis des initiés, outre l'absence notoire de « petit Troll à la hache » aux toilettes et la présence non moins notoire d'un véritable pilier de bar, il n'y eu rien à redire sur le restaurant jusqu'au moment fatidique : le passage en caisse.
Imaginez-vous la scène : les dénommés Matrim, RedTIE, Han Solo, Harb vite rejoints par Kennel, faisant face, incrédules, à un Patron de resto dont les qualités de gestion ne lui permettraient pas de durer plus de 2 tours à Projet Galaxie (espèce de réunion organisée à laquelle les membres participent et dont le but semble être de discuter de longues heures sur le thème « Dieu est imparfait » ou encore « C'est trop injuste »...).
Je m'explique : une fois le dernier repas payé, Monsieur le Patron se met à faire ses comptes et à réclamer, à la plus grande surprise des pilotes, 100 Euros... Vous avez bien entendu : 100 Euros. A 15 Euros le repas, ça aurait presque 7 membres de la Ligue qui seraient partis sans payer...
Bon, j'avais bien à titre personnel quelques craintes avec tous ces Pirates autour de la table mais quand même... 7 repas non payés.
Le ton monte, les esprits commencent à s'échauffer. Ledit Kennel a la bonne idée de confisquer la calculatrice des mains pataudes du patron pour appuyer lui-même sur les touches de la machine visiblement trop évoluée pour lui...
Et le miracle s'accomplit : le compte tomba juste.
Nous en fûmes quitte pour des plates excuses et des rires un peu gênés. Allez, circulez y a rien à voir.
J'attendais ce moment comme étant le point culminent du rassemblement. Et je ne fus pas déçu. D'un avis partagé, les formalités techniques (d'habitude) si compliquées furent minimes et les premières parties prirent place très rapidement.
Après six mois de silence, les cris, les échanges de lasers énergétiques et la chaleur étouffante associée aux émotions de pilotes reprirent leurs droits.
La mêlée traditionnelle fut le théâtre de quelques surprises, certains anciens se voyant gentiment poussés hors de la compétition dès les premiers tours... Le résultat final offre un panorama très sympathique. Vous constaterez la présence d'un dénommé « Spectre » à la première place. Ce joueur pourtant absent depuis quelques mois reste une énigme. Si vous voulez bien accepter une comparaison, Spectre est à la Ligue ce que le Brésil est à la Coupe du Monde de foot : on n'en entend parler que quand il le faut...
Puis ce fut au tour de la Campagne de prendre place.
J'assistais médusé à l'affrontement entre les forces
néo-républicaines, impériales, pirates et de la planète
indépendante Grouik... un sacré morceau.
Les mission scénarisées,
appuyées par un solide background furent prétextes à
de nombreux matches aussi disputés que passionnés. C'est peut-être
pour cela que le fair-play fut, par-ci par-là laissé derrière
la porte vitrée de l'Atlanteam...
La fin de la nuit fut utilisée pour organiser des mêlées ou encore se changer les idées en allant tuer des soldats de la Seconde Guerre Mondiale (vous vous rappelez ? C'est celle où il y a eu un peu plus de 50 millions de morts).
Vous remarquerez à la lecture des comptes-rendus des précédentes éditions que les soucis techniques étaient partie prenante du déroulement des activités.
Ce fut le cas également, du 21 au 22 février mais vous n'en trouverez quasiment aucune trace dans ce compte-rendu. La raison en est la quasi-perfection des connexions de jeu et la sympathie qu'ont inspiré les salariés de l'Atlanteam à tous les pilotes de la Ligue.
Cette nuit fut une réussite. J'espère que mon étude ethnologique fera ressortir ce point positif. Pour preuve, l'ambiance tellement sympathique et entraînante qu'elle m'a poussé à m'inscrire définitivement à la Ligue.
Merci de votre attention.